Avoir un comportement non verbal assertif se voit dans une gestuelle calme, posée, non menaçante et qui démontre l’égalité dans la relation. Cela ne veut pas dire avoir une gestuelle contrôlée mais bien, posée.
Avant de répondre d’une façon impulsive, sèche et sanglante, il est important de prendre le temps de vérifier si votre interlocuteur et vous-même avez bien compris l’argument de l’autre, car il arrive que la confrontation soit inutile et découle d’un manque de communication simplement.
Avoir un regard calme aidera à apaiser la communication, car si vos yeux veulent fusiller l’autre, celui-ci voudra en faire tout autant. Mais quelques fois, vos yeux ne veulent pas nécessairement fusiller mais vous ne clignez pas des paupières parce que vous réfléchissez, vous vous questionnez ou vous vérifiez dans le non-verbal de l’autre, ce qu’il veut bien vouloir dire ou s’il a bien pris ce que vous venez de dire. Étrangement, le clignement des paupières joue un très grand rôle dans la perception chez l’autre. L’absence de clignement peut être perçu comme une domination. Il ne s’agit pas de cligner volontairement car l’autre le verra et vous trouvera un peu… étrange.
N’oubliez pas que vous apportez vous-même une grande part de communication non verbale autant que votre interlocuteur. Si vous pensez que vous êtes un profileur, sachez que l’autre aussi, vous profile!
Prenez soin de rester ouvert. Un torse dégagé sans être bombé, un regard direct sans insistance, une tête qui acquiesce lorsque vous comprenez ses propos. Restez au centre, sans donner priorité à quiconque afin de ne pas démontrer un rejet par exclusion, c’est-à-dire, exclure votre interlocuteur du regard.
Par contre, si vous tenez à votre point, vous avez le droit d’avoir un regard direct, mais non dominateur pour vous affirmer sans briser la communication. C’est ce qu’on appelle une focalisation au niveau du regard. Si votre menton baisse légèrement en axe sagittal inférieur; vous démontrez que vous ne voulez pas confronter, mais bien vous expliquer. Mais si vous ne clignez pas des paupières en même temps, cela pourrait être vu comme de la domination! Tout est dans tout… N’oubliez pas qu’un torse positionné en face de son interlocuteur démontre de l’intérêt et de l’importance si les autres indicateurs sont toujours détendus.
Être en désaccord ne veut pas dire être fermé et donner une importance aux propos de l’autre dans l’argumentation ne veut pas dire lui donner raison. En d'autres termes, en respectant les besoins de quelqu'un, cela ne vous oblige pas à les remplir. Mais il est important de les reconnaître. Les bras croisés, avec une main qui est toujours visible, des épaules détendues et un cou souple dans ses mouvements dénotent une concentration et une position de retour sur soi qui n’est pas négative. Vous pourriez être dans une incompréhension douteuse à l’égard de votre interlocuteur, visible par votre axe rotatif droit; c’est-à-dire votre côté droit du visage qui est soudainement propulsé en avant. Mais si vous avez d’autres indicateurs non qui sont réconfortants, comme des sourcils, dont le coin intérieur, montent légèrement vers le haut pour montrer que vous n’êtes pas fâchée, des hochements de tête pour développer un brin de complicité, garder le lien avec votre interlocuteur et démontrer votre ouverture, tout devrait bien se dérouler.
ÊTRE DANS LE A.R.E.
Un bon communicateur utilise trois niveaux de communication : les mots, le ton/timbre de la voix et les gestes. Par cette communication, il stimulera triplement son interlocuteur par un discours intéressant, l’interlocuteur sera stimulé intellectuellement ; par un ton et un timbre de voix qui viendront accentuer l’importance de ses propos, l’interlocuteur devra bien écouter pour interpréter ces variations ; par l’utilisation complète de son espace, où les gestes viendront stimuler visuellement l’interlocuteur qui en aura plein les yeux.
MES OU TES BESOINS?
D’un côté, vous trouverez la passivité et de l’autre, l'agressivité. La passivité résulte souvent de la conviction que «mes besoins ne comptent pas» alors que l’agressivité résulte souvent de la conviction que «vos besoins ne comptent pas». Être assertif doit être un équilibre entre les deux. L'affirmation de soi est l'art d'organiser les besoins de chacun avec soin - y compris les nôtres.
Être assertif, c’est être capable de s’exprimer clairement et fermement, en gardant votre vigilance si vous en avez, mais démontrant également un non verbal doux et pacifique, tout en respectant l’autre et en n’essayant pas de le détruire pour passer notre point. En fait, c’est d’avoir une communication en A.R.E. : assertive, réflexive et empathique. Acronyme permettant de décrire en évoquant l’espace d’authenticité qui est un espace transparent : un espace dans lequel l’échange est libre et n’est pas caractérisé par une attitude conquérante négative comme la domination. Respecter les besoins des autres ne signifie pas rester silencieux sur nos propres besoins ou exploser pour gagner notre point, au contraire, nous leur exprimons de la compassion tout en exprimant clairement ceux-ci.